CIRA/ACRI annonce les récipiendaires de son Prix 2021 de la liberté d’association au Canada
Au sujet du Prix de la liberté d’association au Canada
En 2016, l’Association canadienne des relations industrielles/The Canadian Industrial Relations Association (ACRI/CIRA) annonçait un généreux don du professeur émérite Roy J. Adams pour financer une distinction annuelle soulignant la contribution exceptionnelle d’une personne ou d’une organisation à la compréhension et au respect des normes internationales concernant le droit à la syndicalisation et à la négociation collective auxquelles le Canada est lié. (https://www.cira-acri.ca/fr.-prix)
Sont notamment considérés pour ce Prix, les efforts et les initiatives qui renforcent l’application et l’étendue du droit de tous les travailleurs de créer ou d’adhérer au syndicat de leur choix en toute indépendance, qui garantissent le libre fonctionnement des associations de travailleurs et d’employeurs sans interférence des autorités publiques ou qui respectent, promeuvent et mettent en œuvre de bonne foi les droits des travailleurs et des employeurs à la négociation collective en accord avec les normes internationales en matière de droits de la personne et, en particulier, les principes et les normes mis de l’avant par l’Organisation internationale du travail.
Le Prix a été précédemment décerné à :
2020 : Deena Ladd et le Workers’ Action Centre ;
2019 : Pierre Verge (reçu à titre posthume par son fils Louis Verge) ;
2018 : Beverley McLachlin et Louis LeBel ;
2017 : Craig Bavis et Larry Kowalchuk.
L’Association canadienne des relations industrielles (ACRI) a institué un Comité de nomination indépendant pour évaluer les candidatures et décerner le Prix annuellement en son nom. En 2021, le Comité est composé des professeurs Gregor Murray (École de relations industrielles, Université de Montréal, Dionne Pohler (Centre for Industrial Relations and Human Resources, University of Toronto) et Gilles Trudeau (Faculté de droit, Université de Montréal).
Le Prix 2021 de la liberté d’association au Canada
Le 14 juin 2017, l’Honorable Patty Hajdu, ministre de L’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail du Canada, a déposé les instruments de ratification de la Convention (n° 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 de l’OIT. Cet évènement est particulièrement significatif en ce qu’il marque la ratification par le Canada de la huitième convention fondamentale de l’Organisation internationale du travail (OIT). C’est pourquoi le Prix de la liberté d’association au Canada est remis aux personnes et organisations dont le rôle a été névralgique dans cette ratification.
La décision de ratifier cette convention procède d’un long processus impliquant plusieurs personnes, organisations et gouvernements. Compte tenu de la nature tripartite de l’OIT et de la participation du Canada dans celle-ci, nous croyons particulièrement important de souligner les contributions tripartites à cette ratification. De plus, même si le travail de plusieurs personnes l’a rendue possible, il nous importe de reconnaître ceux et celles dont le leadership particulier a conduit à la ratification de cette convention fondamentale.
Les récipiendaires du Prix 2021 de la liberté d’association au Canada sont donc les personnes et les organisations suivantes, dont le rôle fut essentiel dans la ratification, en 2017, de la Convention (n° 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 de l’OIT:
Anthony Giles et Affaires internationales et intergouvernementales du travail, Programme du travail, Emploi et Développement social Canada ;
Brian Burkett et le Conseil canadien des employeurs ;
Hassan Yussuff et le Congrès du travail du Canada; et
Larry Brown et la National Union of Public and General Employees.
La nature tripartite de l’OIT met d’emblée en évidence l’importance des trois catégories d’acteurs les plus significatifs dans le monde du travail et de l’emploi : le gouvernement, le mouvement patronal et le mouvement syndical. De l’avis de tous, Affaires internationales et intergouvernementales du travail effectua, pendant toute une décennie, le travail de fond, tant au niveau stratégique que pratique. Le Conseil canadien des employeurs et le Congrès du travail du Canada furent aussi essentiels dans le processus. Enfin, il faut reconnaître le rôle particulier de la National Union of Public and General Employees qui a pris les devants et fait de cette ratification une question prioritaire.
Alors que la reconnaissance de ces organisations est primordiale, le Comité de nomination veut aussi souligner le leadership et l’inspiration de quatre personnes dans le processus : Anthony Giles, sous-ministre adjoint (récemment) retraité du Programme du travail, Brian Burkett, représentant du Conseil canadien des employeurs, Hassan Yussuff, président (bientôt à la retraite) du Congrès du travail du Canada, et Larry Brown, président de la National Union of Public and General Employees Ces personnes incarnent les valeurs du dialogue social et de la coopération internationale du travail. Elles entretiennent une conviction profonde dans l’importance des normes internationales, comme celles énoncées dans les conventions de l’OIT, et font preuve d’un engagement concret dans leur mise en œuvre au Canada.
Pour paraphraser Guy Ryder, le Directeur Général de l’OIT, la ratification de Canada, de la Convention C98, en 2017, représente un témoignage de l'engagement de longue date du Canada à promouvoir et à mettre en œuvre efficacement les droits fondamentaux au travail, tant au pays que dans le cadre de ses relations internationales. La négociation collective est importante pour faciliter l'adaptation aux changements économiques, sociopolitiques et technologiques et la pertinence croissante de son rôle dans l'environnement en évolution rapide du monde du travail. La Convention C98 est particulièrement importante parmi les États Membres de l'OIT parce qu’elle affirme la fonction de la négociation collective dans la lutte contre les inégalités de revenus et la promotion des autres principes et droits fondamentaux au travail, garantissant la justice sociale et des conditions de dignité. (https://www.ilo.org/global/standards/subjects-covered-by-international-labour-standards/collective-bargaining/WCMS_558488/lang--en/index.htm).
Cette ratification a requis un effort considérable et soutenu, pendant de nombreuses années, de la part de plusieurs personnes. C’est dans cette perspective que les récipiendaires du Prix souhaitent reconnaître l’importante contribution des personnes suivantes dans le cours du processus.
Anthony Giles et Affaires internationales et intergouvernementales du travail, Programme du travail, Emploi et Développement social Canada souhaitent reconnaître l’importante contribution d’Anik Blais, Heather Calder, Alex Duff, Keith Lewis, Rakesh Patry, Karla Santos-Pedro et Irene Zhou.
Brian Burkett et le Conseil canadien des employeurs (CCE) souhaitent reconnaître l’importante contribution de Derrick Hynes (FETCO), de John Beckett (BC Maritime Employers Association), de Karolyne Gagnon (Conseil du patronat du Québec) et de Sonia Regenbogen (Associée chez Mathews Dinsdale & Clark LLP) aux travaux du CCE et de la délégation canadienne à l’OIT.
Hassan Yussuff et le Congrès du travail du Canada souhaitent reconnaître l’importante contribution de Chris Roberts (directeur des politiques sociales et économiques du CTC) et du Comité de coordination des défis juridiques du CTC.
Finalement, Larry Brown et la National Union of Public and General Employees (NUPGE) souhaite souligner le travail névralgique de James Clancy (président retraité), Derrek Fudge (directeur retraité des politiques publiques et du développement) et Carol Meyer (directrice gérante retraitée).
Le Prix 2021 de la liberté d’association au Canada sera décerné par le président de l’ACRI, Patrice Jalette, lors du Congrès annuel de l’Association canadienne des relations industrielles (CIRA/ACRI) le 27 mai 2021. Par la suite, en septembre 2021 (date à être déterminée), l’ACRI organisera un webinaire et une cérémonie de remise du Prix, tout en soulignant la ratification de la Convention C98 de l’OIT.
Enfin, nous tenons à nouveau à souligner la contribution tout aussi déterminante que substantielle du professeur émérite Roy J. Adams en instituant le Prix et tout ce qu’il représente.
Gregor Murray, Dionne Pohler et Gilles Trudeau
Pour le Comité de nomination du Prix de la liberté d’association au Canada
Au nom de l’Association canadienne des relations industrielles (ACRI/CIRA)
Le 27 mai 2021